Couronée de lauriers
PLATTFORM21
MASI Lugano
Lugano (CH)
2021
MASI Lugano
Lugano (CH)
2021




Le travail d’Angeles Rodriguez débute par une attention à son environnement direct, que
ce dernier soit les roches rouge brique des vallées argentines ou les pavés médiévaux
d’un bourg suisse. À l’origine de ses projets, il y a toujours une exploration du territoire,
une recherche sur ses caractéristiques géologiques, architecturales ou mythologiques.
S’ensuit un processus d’extraction et de transformation des éléments formels ou narratifs
du paysage, qu’elle réinsère dans ses installations sous forme de fiction. C’est une métho-
dologie du syncrétisme qu’Angeles Rodriguez applique dans son travail : ses pièces sont
autant constituées des indices sur l’endroit dans lequel elle expose et des récits qui y sont
rattachés que des allusions à des paysages oniriques et magnétiques.
Pour Plattform21, le territoire est la cathédrale de Lugano et l’histoire proposée est gé- nérée par les icônes de l’hagiographie de San Lorenzo. À MASILugano, Angeles Rodriguez plante le décor d’une légende et imagine les objets qui y résideraient. Conçues de manière sérielle, les pièces forment une collection et sont présentées à la manière d’un musée d’archéologie qui recenserait les détails d’une culture que l’on ne saurait dater. Il s’agit là d’une science nouvelle que l’on pourrait qualifier de céramologie fictive, un procédé d’archéo-céramique fictionnelle.
Julie Marmet
Pour Plattform21, le territoire est la cathédrale de Lugano et l’histoire proposée est gé- nérée par les icônes de l’hagiographie de San Lorenzo. À MASILugano, Angeles Rodriguez plante le décor d’une légende et imagine les objets qui y résideraient. Conçues de manière sérielle, les pièces forment une collection et sont présentées à la manière d’un musée d’archéologie qui recenserait les détails d’une culture que l’on ne saurait dater. Il s’agit là d’une science nouvelle que l’on pourrait qualifier de céramologie fictive, un procédé d’archéo-céramique fictionnelle.
Julie Marmet
Photo credits: Mattia Angelini